mercredi 6 janvier 2021

Feinal 3. – Abaciale Bleuse, à Sainte Eulalie

 
Les Nouveaux Chants du Mabinogi
- Troisiéme saison -
 de Christian-Edziré Déquesnes  
                                                                             
Je tiens à m’expliquer sur l’ensemble des notes à la suite des Chants. Elles viennent directement en « illustrations », nous dirons complèmentaires, du Chant 27 qui s’adressent aux Khonorins mais aussi elles valent pour tout l’ouvrage. Moi-même, je suis, un Khonorins et j’ai beaucoup découvert, appris en composant ce livre. Nous sommes tous des Khonorins car nul ne peut prétendre tout connaître mais ce n’est pas grave si humblement nous savons le reconnaître. Par contre il est particulièrement fâcheux si à l’inverse on adopte la posture de celle ou celui qui saurait tout et qu’il n’y aurait plus rien à apprendre... Pourtant des cas de figures de ce type, dans tous les domaines, nous en croisons de plus en plus souvent.
Certains à la lecture de certaines notes penserons qu’il y a moquerie, loin de moi cette idée car il s’agit juste, avec humour parfois je le reconnais, d’offrir de permettre à certains lecteurs une seconde lecture de ce livre ou juste de certains passages, à eux d’en décider.


Chant vingt-quatre -bisAbaciale Bleuse 

À Sainte Eulalie

                                                

Por cheule fin ed chès fins / Pour la fin des fins

 

Din l’bleuse breunne, énne étchènnhe, abaciales vértèbes

In tcheur ed Sin-t Amand su l’io.

Ech’l abie, wardeuse gayante, tour ed grises

Pri:éres – ouvraches pi conbaùts – d’chés tènps brinchlès

D’alandon : un molét robli:è-yes din chés souveninches

À chés peupes modàrnizè-yes mé plènnhe dézz amants

Conptabes din ll’évidinche-d’enne rinconte asseurè-ye

Din l’lit Sin-t Amand ; coére el Scarpe

Qu’ale fleu din lés vènnhes dech pore

Labeu, dusqu’à l’bieule thiote bértchére ed

Chés boktioes ed Muzik’s, ‘rwète ! Laù, à deus

Jnous i lù racolt’t din l’onnbrache dech

Molin à leus. Pi coére étou dz’éfants,

Nazus d’Bruyéres… Pi tout chl’uzage, coére l’

« àrlonmèe » - Sin-te Eulalie, mignote d’aintain – cheule caintilènne,

Por nos clo.é chés bés filieus à chès

Yut’nants vindus, in énne émute ed nos tcheurs

Au pié del colonne abaciale ed Sin-t Amand.

                                                     

 En vers arithmonymes de huit.

 

Traduction : ABBACIALE BLUES

 

Dans la brume bleue, une échine, abbatiales vertèbres

En cœur de Saint-Amand-les-Eaux

L’abbaye, gayante gardienne, tour de grises

Pierres – travaux et combats – des temps brisés

De jadis ; au vil oublie des souvenirs modernisés

 Mais je prie le temps fécondé des amants

Fidèles dans l’évidence – d’une rencontre certaine –

En lit de Saint-Amand ; aussi la Scarpe

Qui s’écoule dans les veines du pauvre

Hère, jusqu’à la jolie bergère des bosquets de Musiques, vois !

Agenouillés ils s’embrassent à l’ombre du moulin

Des loups. Puis encore aussi des enfants,

Innocents des Bruyères… Et toute la forêt, encore la

« renommée » - Sainte Eulalie, gracieuse d’atan – la cantilène,

Pour nous clouer les becs fielleux à ces

Traîtres lieutenants, en une émeute de nos cœurs

Au pied de la tour abbiatiale de Saint –Amand.

 

Notes :

La Scarpe : Rivière de la région Picardie-Nord-Pas-de-Calais et affluant de l’Escaut.

Sainte Eulalie : Sainte Eulalie de Mérida est une vierge martyre morte en 304. Célébrée dans un hymne de Prudence [Peristephanon 3] et dans la célèbre séquence de Sainte Eulalie [voir la note : La Tour Abbatiale du chant 24]. Condamné à être brûlée vive, sur le bûcher Sainte Eulalie ne se consuma pas tellement elle était pure.




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