jeudi 19 novembre 2020

Les Nouveaux Chants du Mabinogi - Chant 1. MARWNAD DU GRAND CERF à Konrad Schmitt.


  Konrad Schmitt par Sébastien Morlighem.
 

Les Nouveaux Chants du Mabinogi
 de Christian-Edziré Déquesnes   
 
PREMIERE SAISON
parue en feuilleton dans les numéros 32 à 39 de la revue Le Jardin ouvrier, mars 2002 à décembre 2003 et par la suite presque tous les poémes repris dans l'anthologie parue, en 2008, chez Flammarion Le Jardin ouvrier 1995-2003 d'Ivar Ch'Vavar & camarades.
PREMIERE SAISON
parue en feuilleton dans les numéros 32 à 39 de la revue
Le Jardin ouvrier, mars 2002 à décembre 200      
                                                                             
Je tiens à m’expliquer sur l’ensemble des notes à la suite des Chants. Elles viennent directement en « illustrations », nous dirons complèmentaires, du Chant 27 qui s’adressent aux Khonorins mais aussi elles valent pour tout l’ouvrage. Moi-même, je suis, un Khonorins et j’ai beaucoup découvert, appris en composant ce livre. Nous sommes tous des Khonorins car nul ne peut prétendre tout connaître mais ce n’est pas grave si humblement nous savons le reconnaître. Par contre il est particulièrement fâcheux si à l’inverse on adopte la posture de celle ou celui qui saurait tout et qu’il n’y aurait plus rien à apprendre... Pourtant des cas de figures de ce type, dans tous les domaines, nous en croisons de plus en plus souvent.
Certains à la lecture de certaines notes penserons qu’il y a moquerie, loin de moi cette idée car il s’agit juste, avec humour parfois je le reconnais, d’offrir de permettre à certains lecteurs une seconde lecture de ce livre ou juste de certains passages, à eux d’en décider.


Chant 1.
Marwnad du Grand Cerf


  À Konrad Schmitt


Aussi, Dieu est un nid d’écailles de poissons.
Myrddin, dans le linceul de verre, doute de Boann.
Au grand commencement, ni Noël lumineux, ni Nouvel An,
Avec Twrch Trwyth, juste le Grand Cerf. Ils descendent
Des dunes versq la grève que l’on nomme
Des dix de mille de siècles, bientôt, Berck-Plage.


Aussi, Dieu est le spectre bleuté du roi Arth.
Merdrawt s’agenouille. Il pleure la vierge douce, Marie.
Au commencement  il n’y a pas la plage.
Ni les dunes, juste le Grand Cerf.  Il accourt
Au bord de la haute falaise. Du plus loin,
C’est de là qu’il s’en vient.


Aussi, Dieu est toujours dieux puisque les hommes misérables.
Peredur, en Grand Cerf, nous révèle le véridique Graal.
Au commencement il n’y a pas l’aube.
Ni le Cerf, ni la falaise ou la plage.


Au plus loin dort la grande eau de Dieu.
En gésine de l’humaine genèse. Mais Morrigan envieuse
Veille. Aussi. Dieux sont incendiés d’écailles incandescentes : lèpres.
Galahad – puceau céleste – fouille de ses longs ongles princiers,
Au grand commencement final, la triste chair du diable.
Et Merdrawt pleure dans les bras du roi Arth.
Alors, serein, Myrddin regarde courir sur la grève apaisée
Le Grand Cerf des bois de Buire-le-Sec.

En vers arithmonymes de neuf

Notes :


Marwnad : Du gallois, signifie élégie : Petit poème lyrique abordant généralement un sujet tendre, mélancolique ou triste.
Myrddin : Du Gallois signifie Merlin : Célébre magicien du cycle arthurien.

Boann : Chez les gaéliques, divinité de l’eau et la mère d’Aengus, le dieu irlandais de l’amour.     
Twrch Trwyth : En gallois signifie : Le sanglier magique. Dans la mythologie galloise, c’est un roi qui pour ses péchés fut changé en sanglier. Le sanglier est pour les gaéliques un animal important, il représente tout à la fois la guerre et la fête.
Berck-Plage : Haut-lieu symbolique de la Grande Picardie Mentale. Berck-Plage et ses figures mythologiques, notamment Konrad Schmitt, ont eu une influence certaine pour l’auteur de ces Nouveaux Mabinigi.
Arth : En gallois signifie : L’ours. Egalement c’est la base éthymologiquen pour le prénom Arthur. Notons que la longue période de dépression et d’isolement du Roi Arthur à la suite de sa découverte des amours de Geneviève et Lancelot, peut être traduite par un temps d’hibernation qui cessera pour le Roi se dresser pour le combat final. Pour l’anecdote, Arthur est le prénom du père de ces Nouveaux Mabinogi.
Merdrawt : En allois signifie : Mondret. C’est à la fois le fils et le neveu félon du Roi Arthur, puisqu’il a été conçu suite à une liaison durant une nuit de sorcellerie où la Fée Morgane, demi-soeur du Roi Arthur, prend l’apparence de Geneviéve pour séduire le Roi et procréer un fils avec lui. Au court du combat final Arthur tue Merdrawt qui auparavant a pu blesser mortellement le Roi.
Peredur : Dans la mythologie galloise Peredur, l’un des nombreux chevaliers du Roi Arthur, est particulièrement doué pour vaincre les sorciers qui, au Pays de Galles, prenaient l’apparence de chevaliers en armure. Ses nombreuses aventures forment la base de l’histoire de Perceval. La pureté de Perceval aurait pu lui permettre d’apercevoir le Graal, mais il ne peut le voir dans son entier, ni jouir de cette béatitude échut à Galahad.
Graal : Le saint Graal est la coupe sacrée de l         a mythologie Arthurienne. La coupe qui aurait servi au Christ lors de la Cêne. Apporté en Grande-Bretagne par Joseph d’Arimathie qui enterra le Christ, le Graal est associé au début de la christianisation à Glastonbury. Le saint Graal est perdu, mais on pense qu’il n’a pas quitté la Grande-Bretagne, m ais qu’il est caché pour le préserver de l’impiété des temps. En fait, la seule présence de la coupe suffit à inciter les chevaliers de La Table Ronde à suivre la voie de la bonté. Certains feront de retrouver le Saint Graal, la quête suprême de leur vie.
Morrigane : Déesse irlandaise de la mort. Son apparence préférée est le corbeau.
Galahad : Fils de Lancelot. Galahad est unique à la cour du Roi Arthur car lui seul a vu le saint Graal dans sa totalité, il se peut même qu’il a manipulé le vase sacré puisqu’une version du récit arthurien précise ‘Sire Galahad prit le corps de notre Seigneur entre ses mains’ puis mourut.
Buire-le-Sec : Haut-lieu de La Grande Picardie Mentale car c’est le village où vécu Konrad Schmitt... - Galahad ? -... durant son enfance et une grande partie de son adolescence.  


 
 
Konrad Schmitt par Sébastien Morlighem

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