Les Nouveaux Chants du Mabinogi
de Christian-Edziré Déquesnes
PREMIERE SAISON
parue en feuilleton dans les numéros 32 à 39 de la revue Le Jardin ouvrier, mars 2002 à décembre 2003 et par la suite presque tous les poémes repris dans l'anthologie parue, en 2008, chez Flammarion Le Jardin ouvrier 1995-2003 d'Ivar Ch'Vavar & camarades.
PREMIERE SAISON
parue en feuilleton dans les numéros 32 à 39 de la revue
Le Jardin ouvrier, mars 2002 à décembre 200
parue en feuilleton dans les numéros 32 à 39 de la revue
Le Jardin ouvrier, mars 2002 à décembre 200
Je
tiens à m’expliquer sur l’ensemble des notes à la suite des Chants.
Elles viennent directement en « illustrations », nous dirons
complèmentaires, du Chant 27 qui s’adressent aux Khonorins mais aussi
elles valent pour tout l’ouvrage. Moi-même, je suis, un Khonorins et
j’ai beaucoup découvert, appris en composant ce livre. Nous sommes tous
des Khonorins car nul ne peut prétendre tout connaître mais ce n’est pas
grave si humblement nous savons le reconnaître. Par contre il est
particulièrement fâcheux si à l’inverse on adopte la posture de celle ou
celui qui saurait tout et qu’il n’y aurait plus rien à apprendre...
Pourtant des cas de figures de ce type, dans tous les domaines, nous en
croisons de plus en plus souvent.
Certains
à la lecture de certaines notes penserons qu’il y a moquerie, loin de
moi cette idée car il s’agit juste, avec humour parfois je le reconnais,
d’offrir de permettre à certains lecteurs une seconde lecture de ce
livre ou juste de certains passages, à eux d’en décider.
Chant
deux
Lai de Myrdinn
À
Ivar Ch’Vavar
Je ne sais pas tout - combien de fois faudra-t-il vous le répéter ?
Je ne sais pas tout - combien de fois faudra-t-il vous le répéter ?
- Neal
Cassady – 8.02.1926-4.02.1968.
Mon
pays d’origine est la région des régions
d’été.
Je me trouvais avec mon Roi au plus haut des nuées
Quand Lucifer tomba à jamais dans le profond gouffre de l'Enfer.
J’ai porté la lumineuse bannière des rebelles devant César, Jules.
Je suis les noms des astres du Nord et du Levant. Levant.
Je suis l’érecteur des Gayants de l’Îles de Pâques.
Je me tiens sur la voie lactée, prés du Grand Instigateur
J’ai été Ulysse défiant le baiser de Circé, molestant les dieux.
J’ai accompagné l’esprit divin jusqu’au val d’Hébron.
J’ai été la baleine, l’intestin où Jonas a su.
J’ai été le précepteur inspiré de Tintin et Milou.
J’ai su parler avant d’être doué de la parole.
Je résidais en Canaan le coeur courroucé quand Absalom fut tué.
Je quittais Berlin en ruines où fumait le corps d’Hitler.
J’ai offert mes épaules en perchoir aux corbeaux d’Odin.
J’ai grimpé l’âpre raidillon avec Jésus portant sa croix
Et –doux repos-dormi dans le tombeau clos d’une pierre.
J’ai été Kashhila, chef indien Wishram contre les colons blancs.
Je suis le sanglier magique – Twrch Trwyth – compagnon du grand Cerf.
J'ai été le chamane d'Attila - pour rattraper le soleil.
J’ai éré sur les cercles de la céleste Couronne septentrionale
Et, de l’aurore boréale je jouais comme d’une harpe.
Oeil de Noé, j’ai rêvé de la houache de l’Arche.
J’ai contemplé, fiévreux, la destruction de Sodome et Gommorrhe.
J’ai vu l’Afrique avant que Rome ne s’éveille.
Je suis le relent secret du long cotron de Belphégor.
Je suis monté au septième ciel avec la Marie de Magdala.
J’aime de l’Amour le Ratata de Marie de Bagdala.
À Eleusis, j’ai pu toucher le noir pubis de Perséphone.
J’ai rassemblé les Tuatha de Danaan dessous les tertres
Et j’ai frappé avec Quetzalcoatl sur la cymbale du soleil.
Au faîte du terril, ma main sur l’épaule de Cafougnette,
D’un geste large, j’ai ouvert la grande terre ouvrière.
Je suis l’instituteur de tout l’Univers, craie aux doigts,
Et, jusqu’au Ragnarök, jusqu’au Jugement, hommes, je vous conduirai.
Il n'est merveille, horreur, mystère, bonté ou cruauté - ou sainteté -
Au monde déjà perdu pour nous que je ne puisse révéler.
Je me trouvais avec mon Roi au plus haut des nuées
Quand Lucifer tomba à jamais dans le profond gouffre de l'Enfer.
J’ai porté la lumineuse bannière des rebelles devant César, Jules.
Je suis les noms des astres du Nord et du Levant. Levant.
Je suis l’érecteur des Gayants de l’Îles de Pâques.
Je me tiens sur la voie lactée, prés du Grand Instigateur
J’ai été Ulysse défiant le baiser de Circé, molestant les dieux.
J’ai accompagné l’esprit divin jusqu’au val d’Hébron.
J’ai été la baleine, l’intestin où Jonas a su.
J’ai été le précepteur inspiré de Tintin et Milou.
J’ai su parler avant d’être doué de la parole.
Je résidais en Canaan le coeur courroucé quand Absalom fut tué.
Je quittais Berlin en ruines où fumait le corps d’Hitler.
J’ai offert mes épaules en perchoir aux corbeaux d’Odin.
J’ai grimpé l’âpre raidillon avec Jésus portant sa croix
Et –doux repos-dormi dans le tombeau clos d’une pierre.
J’ai été Kashhila, chef indien Wishram contre les colons blancs.
Je suis le sanglier magique – Twrch Trwyth – compagnon du grand Cerf.
J'ai été le chamane d'Attila - pour rattraper le soleil.
J’ai éré sur les cercles de la céleste Couronne septentrionale
Et, de l’aurore boréale je jouais comme d’une harpe.
Oeil de Noé, j’ai rêvé de la houache de l’Arche.
J’ai contemplé, fiévreux, la destruction de Sodome et Gommorrhe.
J’ai vu l’Afrique avant que Rome ne s’éveille.
Je suis le relent secret du long cotron de Belphégor.
Je suis monté au septième ciel avec la Marie de Magdala.
J’aime de l’Amour le Ratata de Marie de Bagdala.
À Eleusis, j’ai pu toucher le noir pubis de Perséphone.
J’ai rassemblé les Tuatha de Danaan dessous les tertres
Et j’ai frappé avec Quetzalcoatl sur la cymbale du soleil.
Au faîte du terril, ma main sur l’épaule de Cafougnette,
D’un geste large, j’ai ouvert la grande terre ouvrière.
Je suis l’instituteur de tout l’Univers, craie aux doigts,
Et, jusqu’au Ragnarök, jusqu’au Jugement, hommes, je vous conduirai.
Il n'est merveille, horreur, mystère, bonté ou cruauté - ou sainteté -
Au monde déjà perdu pour nous que je ne puisse révéler.
En
vers arithmonymes de onze.
Notes :
Lai : Au Moyen Age, petit
poème narratif ou lyrique, à vers courts, globalement de huit syllabes à rimes
plates : Les lais de Marie de
France. Alors rien à voir avec ici ?
Gayant : En picard signifie : géants. Les Gayants sont aussi des Géants d'Osiers qui font la réputation de la ville du Nord de Douai. Ces géants ne sortent qu’une fois l’an durant les festivités de la ducasse (fête foraine) de Douai qui dure une semaine. Il est à noter que l’auteur de ces Nouveaux Mabinogi est né durant le dimanche des fêtes de la ducasse de Douai en 1956 et que Monsieur Gayant était dans la cour de la maternité à midi quand Christian-Edziré Déquesnes est venu au monde.
Gayant : En picard signifie : géants. Les Gayants sont aussi des Géants d'Osiers qui font la réputation de la ville du Nord de Douai. Ces géants ne sortent qu’une fois l’an durant les festivités de la ducasse (fête foraine) de Douai qui dure une semaine. Il est à noter que l’auteur de ces Nouveaux Mabinogi est né durant le dimanche des fêtes de la ducasse de Douai en 1956 et que Monsieur Gayant était dans la cour de la maternité à midi quand Christian-Edziré Déquesnes est venu au monde.
Ulysse : Héros de la
mythologie grecque qui met fin à l’interminable guerre de Troie par l’astuce du
fameux Cheval de Troie. L’Odyssée qui conte le voyage le voyage et les
aventures du retour d’Ulysse pour retrouver en son île Ithaque son épouse
Pénéloppe et son fils Télémaque, dure sept années. L’Odyssée, avec une version
des Chevaliers de la Table Ronde, dans des collections jeunesses furent les
deux premiers livres lus par l’auteur des Nouveau
Mabinogi.
Circée : Puissante
sorcière qui vit dans l’êle fabuleuse d’Aea. Grâce à ses pouvoirs magiques,
elle transforme les compagnons d’Ulysse en pourceaux lorsqu’ils débarquent sur
son île. Ulysse devient son amant et demeure une année auprés d’elle. Cirée
épouse, dans certains récits, plus tard, Télémaque fils d’Ulysse.
Hébron : Aujourd’hui,
Al-Khalil, ville de Jordanie, au sud de Jerusalem.
Jonas : Un des douze
petits prophétes (Siécle 8 av. J-C). D’aprés la Bible (Livre de Jonas). Il fut
miraculeusement rendu à la vie aprés avoir séjourné trois jours dans le ventre
d’un gros poisson.
Tintin & Milou :
Personnages célèbres de bandes dessinées crées par le dessinateur Belge Hergé.
Il faut noter que le célébre château de Moulinsard appartenant au Capitaine
Haddock, meilleur ami de Tintin, a été inspiré d’un lieu qui existe réellement
en banlieue de Tournai en Wallonie Picarde. Il faut noter aussi que Milou, le
chien de Tintin (jeune reporter), si il ne parle pas, toutefois il pense et
toujours de manière bien plus pragmatique que son maître.
Canaan : (terre ou pays de). Contrée de l’Asie
occidentale, englobant la Palestine et la Phénicie. C’est la Terre promise des Hébreux.
Abalom : Prénom et
personnage hébreux. Fils de David , révolté contre son pére. Vaincu dans un
combat, il s’enfuit, mais sa longue chevelure se prend dans le branches d’un
arbres et il reste suspendu. Joab qui le poursuit, le tue.
Hitler : Célébre
chancelier allemand dont l’une des plus belles réussites est d’avoir réussi à
faire en sorte que son prénom : Adolphe, soit devenu plus difficile à
porter que celui de Jesus.
Odin : Parfois Wotan ou
Wodon, fils de Bor et petit-fils de Buri, il est le chef de la mythologie
germanique. Les Vickings sont fescinés par l’amour d’Odin pour le combat en
tant que père des morts. Signe particulier : il est borgne.
Jésus : Célébre pour
avoir été le fils incarné de Dieu sur Terre. Son prénom n’est pas simple à
porter par le quidam, toutefois cela demeure moins difficile de se prénommer
Jesus qu’Adolphe.
Kashala : Nom d’un des
plus grand-chef Wishram.
Attila : Roi des Huns.
Vainqueurs des empereurs d’Orient et d’Occident. Il ravage les cités de la
Gaulle, épargne Lutèce, comme le prédit Sainte Geneviève. En 452, il pille
l’Italie jusqu’à Rome puis il se retire en Pannonie où il meurt en 453. Son
empire s’effondre avec lui.
Sodome et Gomorrhe :
Ville de Palestine, prés de La Mer Morte qui selon la bible fut détruite par le
feu du ciel en raison de leurs dépravations.
Cotron : En picard longue
jupe en tissu de toile épaisse.
Belphégor :
Fantôme qui hante les couloirs du Louvres dans un feuilleton télévisuel
français des années soixante et qui va terroriser le pays durant de longues
semaines.
Marie-Magdala : Sainte.
Pénitente, convertie par Jésus-Christ, soeur de Lazare et Marthe.
Bagdala : Haute colline
de Serbie-Croatie. Titre d’un livre du poète serbo-croate Dusan Matic.
Eleusis : Ville de Grèce,
au nord-ouest d’Athènes. Ruines importantes. Temples où l’on célébrait les
mystéres d’Eleusis.
Perséphone : Reine des
Enfers, fille de Zeus et de Démêter.
Tuatha de Danann : Dans
la myhologie irlandaise, c’est le peuple de la déesse Diana et la dernière
génération de dieux qui régnèrent sur l’Irlande avant l’invasion des fils de
Milesius.
Quetzalcoatl : Divinité
précolombienne du Mexiqu, dieu de l’Air et de l’Eau, animateur de la nature.
Cafougnette : Zeph, de
son autre prénom, personnage de mineur, créé par Jules Mousseron - 1868-1943 – dans son oeuvre picarde qui se
déroule dans le milieu des mines de charbon du Nord de la France.
Ragnaröck : C’est le crépuscule
des dieux germaniques. Un âge de la hache, un âge de l’épée, il s’agit de la
répétition de « l’âge du vent et du loup avant l’anéantissement du
monde ». Si le christianisme a fini par s’imposer chez les peuples
germaniques d’Europe d Nord, une obession n’en demeure pas moins : Celle
d’une disparition cosmique.
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