dimanche 26 octobre 2025

Chant 2 - LE LAI DE MYRDINN à Ivar Ch'Vavar. - Illustration musicale : "La jeune fille et la mort" de Franz Schubert et "Cosmik Debris" de Frank Zappa + bonus. - Première diffusion le 20.11.2020 - 68.


Ch'Vavar (signifif Le crabe en picard Bercquois)                tableau de  Jacques Cauda.
 
 

  Les Nouveaux Chants du Mabinogi

 de Christian-Edziré Déquesnes  

 

PREMIERE SAISON
parue en feuilleton dans les numéros 32 à 39 de la revue Le Jardin ouvrier, mars 2002 à décembre 2003 et par la suite presque tous les poémes repris dans l'anthologie parue, en 2008, chez Flammarion Le Jardin ouvrier 1995-2003 d'Ivar Ch'Vavar & camarades.
PREMIERE SAISON
parue en feuilleton dans les numéros 32 à 39 de la revue
Le Jardin ouvrier, mars 2002 à décembre 200      
                                                                             
Je tiens à m’expliquer sur l’ensemble des notes à la suite des Chants. Elles viennent directement en « illustrations », nous dirons complèmentaires, du Chant 27 qui s’adressent aux Khonorins mais aussi elles valent pour tout l’ouvrage. Moi-même, je suis, un Khonorins et j’ai beaucoup découvert, appris en composant ce livre. Nous sommes tous des Khonorins car nul ne peut prétendre tout connaître mais ce n’est pas grave si humblement nous savons le reconnaître. Par contre il est particulièrement fâcheux si à l’inverse on adopte la posture de celle ou celui qui saurait tout et qu’il n’y aurait plus rien à apprendre... Pourtant des cas de figures de ce type, dans tous les domaines, nous en croisons de plus en plus souvent.
Certains à la lecture de certaines notes penserons qu’il y a moquerie, loin de moi cette idée car il s’agit juste, avec humour parfois je le reconnais, d’offrir de permettre à certains lecteurs une seconde lecture de ce livre ou juste de certains passages, à eux d’en décider.


Chant deux

Lai de Myrdinn

À Ivar Ch’Vavar

Je ne sais pas tout - combien de fois faudra-t-il vous le répéter ?
- Neal Cassady – 8.02.1926-4.02.1968.

Mon pays d’origine est la région  des régions d’été.
Je me trouvais avec mon Roi au plus haut des nuées    
Quand Lucifer tomba à jamais dans le profond gouffre de l'Enfer.
J’ai porté la lumineuse bannière des rebelles devant César, Jules.
Je suis les noms des astres du Nord et du Levant. Levant.
Je suis l’érecteur des Gayants de l’Îles de Pâques.
Je me tiens sur la voie lactée, prés du Grand Instigateur
J’ai été Ulysse défiant le baiser de Circé, molestant les dieux.
J’ai accompagné l’esprit divin jusqu’au val d’Hébron.
J’ai été la baleine, l’intestin où Jonas a su.
J’ai été le précepteur inspiré de Tintin et Milou.
J’ai su parler avant d’être doué de la parole.
Je résidais en Canaan le coeur courroucé quand Absalom fut tué.
Je quittais Berlin en ruines où fumait le corps d’Hitler. 
J’ai offert mes épaules en perchoir aux corbeaux d’Odin.
J’ai grimpé l’âpre raidillon avec Jésus portant sa croix
Et –doux repos-dormi dans le tombeau clos d’une pierre.
J’ai été Kashhila, chef indien Wishram contre les colons blancs. 
Je suis le sanglier magique – Twrch Trwyth – compagnon du grand Cerf. 
J'ai été le chamane d'Attila - pour rattraper le soleil.
J’ai éré sur les cercles de la céleste Couronne septentrionale
Et, de l’aurore boréale je jouais comme d’une harpe.
Oeil de Noé, j’ai rêvé de la houache de l’Arche. 
J’ai contemplé, fiévreux, la destruction de Sodome et Gommorrhe.
J’ai vu l’Afrique avant que Rome ne s’éveille. 
Je suis le relent secret du long cotron de Belphégor.
Je suis monté au septième ciel avec la Marie de Magdala.
J’aime de l’Amour le Ratata de Marie de Bagdala.
À Eleusis, j’ai pu toucher le noir pubis de Perséphone.
J’ai rassemblé les Tuatha de Danaan dessous les tertres
Et j’ai frappé avec Quetzalcoatl sur la cymbale du soleil. 
Au faîte du terril, ma main sur l’épaule de Cafougnette,
D’un geste large, j’ai ouvert la grande terre ouvrière. 
Je suis l’instituteur de tout l’Univers, craie aux doigts,
Et, jusqu’au Ragnarök, jusqu’au Jugement, hommes, je vous conduirai.
Il n'est merveille, horreur, mystère, bonté ou cruauté -            ou sainteté -
Au monde déjà perdu pour nous que je ne puisse révéler.

En vers arithmonymes de onze.

Notes :

Lai : Au Moyen Age, petit poème narratif ou lyrique, à vers courts, globalement de huit syllabes à rimes plates : Les lais de Marie de France. Alors rien à voir avec ici ?

Gayant : En picard signifie : géants. Les Gayants sont aussi des Géants d'Osiers qui font la réputation de la ville du Nord de Douai. Ces géants ne sortent qu’une fois l’an durant les festivités de la ducasse (fête foraine) de Douai qui dure une semaine. Il est à noter que l’auteur de ces Nouveaux Mabinogi est né durant le dimanche des fêtes de la ducasse de Douai en 1956 et que Monsieur Gayant était dans la cour de la maternité à midi quand Christian-Edziré Déquesnes est venu au monde.

Ulysse : Héros de la mythologie grecque qui met fin à l’interminable guerre de Troie par l’astuce du fameux Cheval de Troie. L’Odyssée qui conte le voyage le voyage et les aventures du retour d’Ulysse pour retrouver en son île Ithaque son épouse Pénéloppe et son fils Télémaque, dure sept années. L’Odyssée, avec une version des Chevaliers de la Table Ronde, dans des collections jeunesses furent les deux premiers livres lus par l’auteur des Nouveau Mabinogi.

Circée : Puissante sorcière qui vit dans l’êle fabuleuse d’Aea. Grâce à ses pouvoirs magiques, elle transforme les compagnons d’Ulysse en pourceaux lorsqu’ils débarquent sur son île. Ulysse devient son amant et demeure une année auprés d’elle. Cirée épouse, dans certains récits, plus tard, Télémaque fils d’Ulysse.

Hébron : Aujourd’hui, Al-Khalil, ville de Jordanie, au sud de Jerusalem.

Jonas : Un des douze petits prophétes (Siécle 8 av. J-C). D’aprés la Bible (Livre de Jonas). Il fut miraculeusement rendu à la vie aprés avoir séjourné trois jours dans le ventre d’un gros poisson.

Tintin & Milou : Personnages célèbres de bandes dessinées crées par le dessinateur Belge Hergé. Il faut noter que le célébre château de Moulinsard appartenant au Capitaine Haddock, meilleur ami de Tintin, a été inspiré d’un lieu qui existe réellement en banlieue de Tournai en Wallonie Picarde. Il faut noter aussi que Milou, le chien de Tintin (jeune reporter), si il ne parle pas, toutefois il pense et toujours de manière bien plus pragmatique que son maître.

Canaan : (terre ou pays de). Contrée de l’Asie occidentale, englobant la Palestine et la Phénicie. C’est la Terre promise des Hébreux.

Abalom : Prénom et personnage hébreux. Fils de David , révolté contre son pére. Vaincu dans un combat, il s’enfuit, mais sa longue chevelure se prend dans le branches d’un arbres et il reste suspendu. Joab qui le poursuit, le tue.

Hitler : Célébre chancelier allemand dont l’une des plus belles réussites est d’avoir réussi à faire en sorte que son prénom : Adolphe, soit devenu plus difficile à porter que celui de Jesus.

Odin : Parfois Wotan ou Wodon, fils de Bor et petit-fils de Buri, il est le chef de la mythologie germanique. Les Vickings sont fescinés par l’amour d’Odin pour le combat en tant que père des morts. Signe particulier : il est borgne.

Jésus : Célébre pour avoir été le fils incarné de Dieu sur Terre. Son prénom n’est pas simple à porter par le quidam, toutefois cela demeure moins difficile de se prénommer Jesus qu’Adolphe.

Kashala : Nom d’un des plus grand-chef Wishram.

Attila : Roi des Huns. Vainqueurs des empereurs d’Orient et d’Occident. Il ravage les cités de la Gaulle, épargne Lutèce, comme le prédit Sainte Geneviève. En 452, il pille l’Italie jusqu’à Rome puis il se retire en Pannonie où il meurt en 453. Son empire s’effondre avec lui.

Sodome et Gomorrhe : Ville de Palestine, prés de La Mer Morte qui selon la bible fut détruite par le feu du ciel en raison de leurs dépravations.

Cotron : En picard longue jupe en tissu de toile épaisse.
Belphégor : Fantôme qui hante les couloirs du Louvres dans un feuilleton télévisuel français des années soixante et qui va terroriser le pays durant de longues semaines.


Marie-Magdala : Sainte. Pénitente, convertie par Jésus-Christ, soeur de Lazare et Marthe.

Bagdala : Haute colline de Serbie-Croatie. Titre d’un livre du poète serbo-croate Dusan Matic.

Eleusis : Ville de Grèce, au nord-ouest d’Athènes. Ruines importantes. Temples où l’on célébrait les mystéres d’Eleusis.

Perséphone : Reine des Enfers, fille de Zeus et de Démêter.

Tuatha de Danann : Dans la myhologie irlandaise, c’est le peuple de la déesse Diana et la dernière génération de dieux qui régnèrent sur l’Irlande avant l’invasion des fils de Milesius.

Quetzalcoatl : Divinité précolombienne du Mexique, dieu de l’Air et de l’Eau, animateur de la nature.

Cafougnette : Zeph, de son autre prénom, personnage de mineur, créé par Jules Mousseron  - 1868-1943 – dans son oeuvre picarde qui se déroule dans le milieu des mines de charbon du Nord de la France.

Ragnaröck : C’est le crépuscule des dieux germaniques. Un âge de la hache, un âge de l’épée, il s’agit de la répétition de « l’âge du vent et du loup avant l’anéantissement du monde ». Si le christianisme a fini par s’imposer chez les peuples germaniques d’Europe d Nord, une obession n’en demeure pas moins : Celle d’une disparition cosmique. 

samedi 25 octobre 2025

LETTRE À ICELLE PETITE FIEVRE BLEUE de Chl'Edziré . - Illustration musicale : "La Naissance de l'Amour" de/par John Cale (piano) & "Je te veux", adaptation française de "I Want You" de Bob Dylan.



                           Une mouette à ma verticale                     pousse un vieux cri et s'empaquette                          dans un pan de papier cristal. 

               - La mouette, extrait de filles bleues             d'Ivar Ch'Vavar.

...Nous fûmes !!!                                           Ce nous sommes...                                           que nous serons...                                         Le bleu d'Amour de l'éternité.                                                          

Toi et moi, ta présence à côté de moi,                    Comme une heureuse évidence outragée !                    C'est maintenant une provocation désuète ,                    Une mauvaise farce, une sinistre aberration !                Cela va contre toutes les lois géographiques de la bienséance et de l'enfant convié.                                        De plus c'est aussi à s'esclaffer !                      Tellement le ridicule crie                              Encore à s'esclaffer !                                Tellement la vulgarité triomphe                              Pas seulement à s'esclaffer...                              Car l'affront est cinglant au visage du nouveau né à venir    Cela n'a aussi aucune raison d'être, non ?                  Dans la sidération, d'abord mon silence                      Et comme mes deux points serrés dans ma tête            Contre la vérité entravée, étouffée                        Puis j'ai laissé la vérité être annoncée, libre et respirée  Alors, pour toi et moi, depuis, rien hier !?              Puis rien aujourd'hui !?                                  Puis encore rien demain !? ENSEMBlE !?                        Il ne demeure plus que la vulgarité des mots d'un goujat    Qui nous a coupé en deux. 

Pour quelques miettes de temps à être heureux avec toi ! Alors que je me taisais,                                    Je le savais, plus tard viendrait l'addition !            Comme un jeu de dés pipés, un jeu de cartes biseautées        Une mascarade, sans solution !? à jamais !?              Voilà Ce que l'on serait devenus alors :                    Une impossibilité !?                                          Mais il me fallait, pour moi, choisir                        Être une impossibilité qui existe                            Ou bien RIEN !                                            RIEN ! au nom du sacré de l'Enfance                        Mais RIEN, on ne sait bien souvent même pas, plus le choisir À la vue de ce goujat qui a déjà ses affronts à la vie,      À l'Amour dans ses propos                                  Qui sonnent comme des crachats purulents                    Sur la chaussée de l'extraordinaire misère ordinaire          Alors, voilà !  

                                                            De toute manière je n'aurais pas su encore te regarder      Si j'avais gardé le silence                                  Au nouveau premier échange de regard                        J'ai vu que tout était foutu à cause de ce goujat,            Enfin je me comprend ! Le premier nouveau regard échangé, Serait celui de la séparation, si je nommais la vérité,      Je le savais, c'était comme voir la fin avant le début,      Entendre résonner l'absence qui s'annonçait                  C'était les yeux dans les yeux, la vision d'un amour douloureux, cela,                                          Mais tout de même, je voulais t'avoir pour plus que la pomme de Capindu                                              Plus que la  bagatelle                                     Toi & moi marcher en corps main dans la main, à s'embrasser, en s'aimant réellement !                                      Je me résolu à penser " Le moment d'être !                    Vide de monnaie (ou bien d'argent comme ils veulent ces gens qui savent tout !)                                          Le moment d'être pauvre de toi, pauvre de nous, il viendra plus tard"                                                   Et ici même, de toute manière, de cela, je m'en moque !    Alors, voilà ! j'ai pour toi LA FAIM QUI ME TIRAILLE LES VISCERES Mais d'un amour impossible                          Pour le reste on verra demain puis plus tard.              Moi, je ne te demande rien                                Mais je prends ce que tu m'offres                        D'une possibilité inexistante, impossibilité existante. Comment faire dans une telle situation ?                    Il n'y a seulement qu'à laisser souffler le vent.          Puis si le vent change ?                                      Je n'ai pas la réponse.                                  Mais, si le vent balaie, lessive et nettoie                  Il restera                                                  Sur une plage                                                Le grand vide                                              Puis                                                          Une charge                                              Lourde, toute d'une masse.                                    De l'amour                                                  Un haut morceau de plomb bleu, tel une balise d'Amour,      Qui tourne sur lui même,                                    Qui tourne,                                            Tourne...                                                  Sur une plage,                                              Qui chante dans le vent de nôtre Nord...

...Nous fûmes !!!                                           Ce nous sommes...                                           que nous serons...                                         Le bleu d'Amour de l'éternité. 

Le tableau est d'Adrian Van Mulokom

                            

vendredi 24 octobre 2025

Les Nouveaux Chants du Mabinogi - Chant 1. MARWNAD DU GRAND CERF à Konrad Schmitt. - Première diffusion le 19.11.2020 - 37.


  Konrad Schmitt par Sébastien Morlighem.
 

Les Nouveaux Chants du Mabinogi
 de Christian-Edziré Déquesnes   
 
PREMIERE SAISON
parue en feuilleton dans les numéros 32 à 39 de la revue Le Jardin ouvrier, mars 2002 à décembre 2003 et par la suite presque tous les poémes repris dans l'anthologie parue, en 2008, chez Flammarion Le Jardin ouvrier 1995-2003 d'Ivar Ch'Vavar & camarades.
PREMIERE SAISON
parue en feuilleton dans les numéros 32 à 39 de la revue
Le Jardin ouvrier, mars 2002 à décembre 200      
                                                                             
Je tiens à m’expliquer sur l’ensemble des notes à la suite des Chants. Elles viennent directement en « illustrations », nous dirons complèmentaires, du Chant 27 qui s’adressent aux Khonorins mais aussi elles valent pour tout l’ouvrage. Moi-même, je suis, un Khonorins et j’ai beaucoup découvert, appris en composant ce livre. Nous sommes tous des Khonorins car nul ne peut prétendre tout connaître mais ce n’est pas grave si humblement nous savons le reconnaître. Par contre il est particulièrement fâcheux si à l’inverse on adopte la posture de celle ou celui qui saurait tout et qu’il n’y aurait plus rien à apprendre... Pourtant des cas de figures de ce type, dans tous les domaines, nous en croisons de plus en plus souvent.
Certains à la lecture de certaines notes penserons qu’il y a moquerie, loin de moi cette idée car il s’agit juste, avec humour parfois je le reconnais, d’offrir de permettre à certains lecteurs une seconde lecture de ce livre ou juste de certains passages, à eux d’en décider.


Chant 1.
Marwnad du Grand Cerf


  À Konrad Schmitt


Aussi, Dieu est un nid d’écailles de poissons.
Myrddin, dans le linceul de verre, doute de Boann.
Au grand commencement, ni Noël lumineux, ni Nouvel An,
Avec Twrch Trwyth, juste le Grand Cerf. Ils descendent
Des dunes versq la grève que l’on nomme
Des dix de mille de siècles, bientôt, Berck-Plage.


Aussi, Dieu est le spectre bleuté du roi Arth.
Merdrawt s’agenouille. Il pleure la vierge douce, Marie.
Au commencement  il n’y a pas la plage.
Ni les dunes, juste le Grand Cerf.  Il accourt
Au bord de la haute falaise. Du plus loin,
C’est de là qu’il s’en vient.


Aussi, Dieu est toujours dieux puisque les hommes misérables.
Peredur, en Grand Cerf, nous révèle le véridique Graal.
Au commencement il n’y a pas l’aube.
Ni le Cerf, ni la falaise ou la plage.


Au plus loin dort la grande eau de Dieu.
En gésine de l’humaine genèse. Mais Morrigan envieuse
Veille. Aussi. Dieux sont incendiés d’écailles incandescentes : lèpres.
Galahad – puceau céleste – fouille de ses longs ongles princiers,
Au grand commencement final, la triste chair du diable.
Et Merdrawt pleure dans les bras du roi Arth.
Alors, serein, Myrddin regarde courir sur la grève apaisée
Le Grand Cerf des bois de Buire-le-Sec.

En vers arithmonymes de neuf

Notes :


Marwnad : Du gallois, signifie élégie : Petit poème lyrique abordant généralement un sujet tendre, mélancolique ou triste.
Myrddin : Du Gallois signifie Merlin : Célébre magicien du cycle arthurien.

Boann : Chez les gaéliques, divinité de l’eau et la mère d’Aengus, le dieu irlandais de l’amour.     
Twrch Trwyth : En gallois signifie : Le sanglier magique. Dans la mythologie galloise, c’est un roi qui pour ses péchés fut changé en sanglier. Le sanglier est pour les gaéliques un animal important, il représente tout à la fois la guerre et la fête.
Berck-Plage : Haut-lieu symbolique de la Grande Picardie Mentale. Berck-Plage et ses figures mythologiques, notamment Konrad Schmitt, ont eu une influence certaine pour l’auteur de ces Nouveaux Mabinigi.
Arth : En gallois signifie : L’ours. Egalement c’est la base éthymologiquen pour le prénom Arthur. Notons que la longue période de dépression et d’isolement du Roi Arthur à la suite de sa découverte des amours de Geneviève et Lancelot, peut être traduite par un temps d’hibernation qui cessera pour le Roi se dresser pour le combat final. Pour l’anecdote, Arthur est le prénom du père de ces Nouveaux Mabinogi.
Merdrawt : En allois signifie : Mondret. C’est à la fois le fils et le neveu félon du Roi Arthur, puisqu’il a été conçu suite à une liaison durant une nuit de sorcellerie où la Fée Morgane, demi-soeur du Roi Arthur, prend l’apparence de Geneviéve pour séduire le Roi et procréer un fils avec lui. Au court du combat final Arthur tue Merdrawt qui auparavant a pu blesser mortellement le Roi.
Peredur : Dans la mythologie galloise Peredur, l’un des nombreux chevaliers du Roi Arthur, est particulièrement doué pour vaincre les sorciers qui, au Pays de Galles, prenaient l’apparence de chevaliers en armure. Ses nombreuses aventures forment la base de l’histoire de Perceval. La pureté de Perceval aurait pu lui permettre d’apercevoir le Graal, mais il ne peut le voir dans son entier, ni jouir de cette béatitude échut à Galahad.
Graal : Le saint Graal est la coupe sacrée de l         a mythologie Arthurienne. La coupe qui aurait servi au Christ lors de la Cêne. Apporté en Grande-Bretagne par Joseph d’Arimathie qui enterra le Christ, le Graal est associé au début de la christianisation à Glastonbury. Le saint Graal est perdu, mais on pense qu’il n’a pas quitté la Grande-Bretagne, m ais qu’il est caché pour le préserver de l’impiété des temps. En fait, la seule présence de la coupe suffit à inciter les chevaliers de La Table Ronde à suivre la voie de la bonté. Certains feront de retrouver le Saint Graal, la quête suprême de leur vie.
Morrigane : Déesse irlandaise de la mort. Son apparence préférée est le corbeau.
Galahad : Fils de Lancelot. Galahad est unique à la cour du Roi Arthur car lui seul a vu le saint Graal dans sa totalité, il se peut même qu’il a manipulé le vase sacré puisqu’une version du récit arthurien précise ‘Sire Galahad prit le corps de notre Seigneur entre ses mains’ puis mourut.
Buire-le-Sec : Haut-lieu de La Grande Picardie Mentale car c’est le village où vécu Konrad Schmitt... - Galahad ? -... durant son enfance et une grande partie de son adolescence.  


 
 
Konrad Schmitt par Sébastien Morlighem

Avertissement notes & premier PROLOGUE - La chanson du piano fendu. - Première diffusion le 18.11.2020 - 68.


Les Nouveaux Chants du Mabinogi
 de Christian-Edziré Déquesnes   
 
PREMIERE SAISON
parue en feuilleton dans les numéros 32 à 39 de la revue Le Jardin ouvrier, mars 2002 à décembre 2003 et par la suite presque tous les poémes repris dans l'anthologie parue, en 2008, chez Flammarion Le Jardin ouvrier 1995-2003 d'Ivar Ch'Vavar & camarades.
 
PREMIERE SAISON
parue en feuilleton dans les numéros 32 à 39 de la revue Le Jardin ouvrier, mars 2002 à décembre 2003 et par la suite presque tous les poémes repris dans l'anthologie parue, en 2008, chez Flammarion Le Jardin ouvrier 1995-2003 d'Ivar Ch'Vavar & camarades.                                                                                  
Je tiens à m’expliquer sur l’ensemble des notes à la suite des Chants. Elles viennent directement en « illustrations », nous dirons complèmentaires, du Chant 27 qui s’adressent aux Khonorins mais aussi elles valent pour tout l’ouvrage. Moi-même, je suis, un Khonorins et j’ai beaucoup découvert, appris en composant ce livre. Nous sommes tous des Khonorins car nul ne peut prétendre tout connaître mais ce n’est pas grave si humblement nous savons le reconnaître. Par contre il est particulièrement fâcheux si à l’inverse on adopte la posture de celle ou celui qui saurait tout et qu’il n’y aurait plus rien à apprendre... Pourtant des cas de figures de ce type, dans tous les domaines, nous en croisons de plus en plus souvent.
Certains à la lecture de certaines notes penserons qu’il y a moquerie, loin de moi cette idée car il s’agit juste, avec humour parfois je le reconnais, d’offrir de permettre à certains lecteurs une seconde lecture de ce livre ou juste de certains passages, à eux d’en décider.


Prologue premier
La chanson du piano fendu

                                                                                   
À John Cale

C’est un écho cru, rugueux. Il monte de la vallée.
Déboulées des collines – sur Granant – les billes éclatées de l’innocence
Jouent aux yeux d’âmes perdues – vitres sans rideaux, douces corneilles.
Elles fixent le type. Des coquelicots de suie épousent leurs souffrances.

Par le travers-horizon, affolé, en crochets détale le capitaine lapin.
Cloîtrées dans quelques poèmes jaunis. En chapelet lui fait face, photos
Eclairant l’incertitude du vide – longue rue principale                entre nos mains -,
Des nuées de pains, des pierres grises ont rafraîchi nos oripeaux.

Par les os d’un piano fendu coule la voix décavée.
À l’Heartbreak Hotel, le jeune John – futur égorgeur de            volailles -,
Bouleversé – cristallisation en émotionnel sabotage -, recontre l’âme du loup alcoolisé.   
Chansons de faim, prières de soif, illustrent férocement nos intimes batailles.

Encor ce sifflement sévère – comme le sang crucifié – des songes enfuis.
Autour des lacs, soûle, l’idiote cherche son apache crétin ;
Lui lèchera sous les haillons les balafres de sueur torve.
C’est l’écho cru, rugueux ; il claque en ce matin.

En vers arithmonymes de onze.



Notes

Garnant : Ville miniére du sud du Pays de Galles où naquit le 9 mars 1942 John Cale – une semaine aprés Lou Reed – dont la seule langue qu’il maitrisa jusqu’à l’âge de sept ans fût le gallois et c’est à cet âge qu’il commence l’apprentissage du piano classique. En 1965, à New York, le Gallois rencontre Lou Reed avec lequel il commence à collaborer pour former un groupe qui deviendra mythique : The Velvet Underground. Source : John Cale : Sédition et alchimie/éditions-Camion blanc 2005 et White Light Heat : le Velvet Underground au jour le jour/éditions-le mot et le restez 2012.


Heartbreak Hotel : Chanson composée par Axton/Dunden/Presley qui sera fort populaire dans le milieu des années 60’s,  notamment de par Elvis Presley qui l’enregistrera. En 1975, John Cale va en proposer une relecture hallucinante, dégérée et distordue sur son album solo : Slow Dazzle. Par la suite John Cale proposera encore d’autres versions différentes de ce classique. Cette chanson tiens une place importante dans ces Nouveaux Chants du Mabinogi car elle y est citée à plusieurs reprises.




QUI VA...
- collage S.O.D.A 24 -