
Une mouette à ma verticale pousse un vieux cri et s'empaquette dans un pan de papier cristal.
- La mouette, extrait de filles bleues d'Ivar Ch'Vavar.
...Nous fûmes !!! Ce nous sommes... que nous serons... Le bleu d'Amour de l'éternité.
Toi et moi, ta présence à côté de moi, Comme une heureuse évidence outragée ! C'est maintenant une provocation désuète , Une mauvaise farce, une sinistre aberration ! Cela va contre toutes les lois géographiques de la bienséance et de l'enfant convié. De plus c'est aussi à s'esclaffer ! Tellement le ridicule crie Encore à s'esclaffer ! Tellement la vulgarité triomphe Pas seulement à s'esclaffer... Car l'affront est cinglant au visage du nouveau né à venir Cela n'a aussi aucune raison d'être, non ? Dans la sidération, d'abord mon silence Et comme mes deux points serrés dans ma tête Contre la vérité entravée, étouffée Puis j'ai laissé la vérité être annoncée, libre et respirée Alors, pour toi et moi, depuis, rien hier !? Puis rien aujourd'hui !? Puis encore rien demain !? ENSEMBlE !? Il ne demeure plus que la vulgarité des mots d'un goujat Qui nous a coupé en deux.
Pour quelques miettes de temps à être heureux avec toi ! Alors que je me taisais, Je le savais, plus tard viendrait l'addition ! Comme un jeu de dés pipés, un jeu de cartes biseautées Une mascarade, sans solution !? à jamais !? Voilà Ce que l'on serait devenus alors : Une impossibilité !? Mais il me fallait, pour moi, choisir Être une impossibilité qui existe Ou bien RIEN ! RIEN ! au nom du sacré de l'Enfance Mais RIEN, on ne sait bien souvent même pas, plus le choisir À la vue de ce goujat qui a déjà ses affronts à la vie, À l'Amour dans ses propos Qui sonnent comme des crachats purulents Sur la chaussée de l'extraordinaire misère ordinaire Alors, voilà !
De toute manière je n'aurais pas su encore te regarder Si j'avais gardé le silence Au nouveau premier échange de regard J'ai vu que tout était foutu à cause de ce goujat, Enfin je me comprend ! Le premier nouveau regard échangé, Serait celui de la séparation, si je nommais la vérité, Je le savais, c'était comme voir la fin avant le début, Entendre résonner l'absence qui s'annonçait C'était les yeux dans les yeux, la vision d'un amour douloureux, cela, Mais tout de même, je voulais t'avoir pour plus que la pomme de Capindu Plus que la bagatelle Toi & moi marcher en corps main dans la main, à s'embrasser, en s'aimant réellement ! Je me résolu à penser " Le moment d'être ! Vide de monnaie (ou bien d'argent comme ils veulent ces gens qui savent tout !) Le moment d'être pauvre de toi, pauvre de nous, il viendra plus tard" Et ici même, de toute manière, de cela, je m'en moque ! Alors, voilà ! j'ai pour toi LA FAIM QUI ME TIRAILLE LES VISCERES Mais d'un amour impossible Pour le reste on verra demain puis plus tard. Moi, je ne te demande rien Mais je prends ce que tu m'offres D'une possibilité inexistante, impossibilité existante. Comment faire dans une telle situation ? Il n'y a seulement qu'à laisser souffler le vent. Puis si le vent change ? Je n'ai pas la réponse. Mais, si le vent balaie, lessive et nettoie Il restera Sur une plage Le grand vide Puis Une charge Lourde, toute d'une masse. De l'amour Un haut morceau de plomb bleu, tel une balise d'Amour, Qui tourne sur lui même, Qui tourne, Tourne... Sur une plage, Qui chante dans le vent de nôtre Nord...
...Nous fûmes !!! Ce nous sommes... que nous serons... Le bleu d'Amour de l'éternité.

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