mardi 29 décembre 2020

Chant 20. La Poésie - à Léo Ferré

 
Les Nouveaux Chants du Mabinogi
- Troisiéme saison -
 de Christian-Edziré Déquesnes  
                                                                             
Je tiens à m’expliquer sur l’ensemble des notes à la suite des Chants. Elles viennent directement en « illustrations », nous dirons complèmentaires, du Chant 27 qui s’adressent aux Khonorins mais aussi elles valent pour tout l’ouvrage. Moi-même, je suis, un Khonorins et j’ai beaucoup découvert, appris en composant ce livre. Nous sommes tous des Khonorins car nul ne peut prétendre tout connaître mais ce n’est pas grave si humblement nous savons le reconnaître. Par contre il est particulièrement fâcheux si à l’inverse on adopte la posture de celle ou celui qui saurait tout et qu’il n’y aurait plus rien à apprendre... Pourtant des cas de figures de ce type, dans tous les domaines, nous en croisons de plus en plus souvent.
Certains à la lecture de certaines notes penserons qu’il y a moquerie, loin de moi cette idée car il s’agit juste, avec humour parfois je le reconnais, d’offrir de permettre à certains lecteurs une seconde lecture de ce livre ou juste de certains passages, à eux d’en décider.

 

Chant Vingt La Poésie

à Léo Ferré

La poésie c’est… la peau de la

vie. La peau vit et invente. La poésie

c’est la peau de la vie. La

vie de partout… du dedans… de l’intérieur.

La poésie c’est la peau de l’

intérieur… peau du dedans… muqueuses… La poésie

de l’intérieur. Poésie, os aussi ! Avec viscères et muscles.

La poésie aussi. La poésie surtout ; surtout et

partout… dans la vie d’ici. La poésie

encore… ou en corps ? En chair et

en mémoire. La poésie en vrai car elle ne

provoque pas gratuitement mais conte la vie. La

poésie c’est ici la vie et aussi

la pluie et en corps en vie. La

poésie c’est cela. C’est toi. Toi

et moi. Moi avec toi. Toi sans moi.

La poésie c’est lui aussi, lui en

Corps luit ; lui aussi luit. La poésie luit

du soleil de la vie. La poésie se

couche dans… La poésie du lit de la

nuit. Les nuits et la lune. La lune

et les loups. La poésie c’est les

loups dans la lune. La lune aux loups

hurle la poésie de la mort à venir.

La faim à venir mais la peau aussi.

La poésie se transmet d’âme en âme,

de femme en femme, d’homme en homme.

La poésie de corps en corps luit de

vie… de mort en mort en corps envie

de poésie. Poésie de la vie à venir.

 

En vers arithmonymes de huit.

Notes :

Léo Ferré, né le 24 août 1916 à Monaco et mort le 14 juillet 1993 à Castellina in Chianti (Toscane, Italie), est un auteur-compositeur-interprète, pianiste et Poète français puis monégasque. Ayant réalisé plus d'une quarantaine d'albums originaux couvrant une période d'activité de 46 ans, de culture musicale classique, il dirige également à plusieurs reprises des orchestres symphoniques, en public ou à l'occasion d'enregistrements discographiques.

De par l'ampleur de son oeuvre, nous pouvons considérer qu'il est le poéte total. Léo Ferré revendiquait l'anarchie.  



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