jeudi 3 décembre 2020

Chant 9 – La complainte d’avril pourrissant.


Les Nouveaux Chants du Mabinogi
- Seconde saison -
 de Christian-Edziré Déquesnes  
                                                                             
Je tiens à m’expliquer sur l’ensemble des notes à la suite des Chants. Elles viennent directement en « illustrations », nous dirons complèmentaires, du Chant 27 qui s’adressent aux Khonorins mais aussi elles valent pour tout l’ouvrage. Moi-même, je suis, un Khonorins et j’ai beaucoup découvert, appris en composant ce livre. Nous sommes tous des Khonorins car nul ne peut prétendre tout connaître mais ce n’est pas grave si humblement nous savons le reconnaître. Par contre il est particulièrement fâcheux si à l’inverse on adopte la posture de celle ou celui qui saurait tout et qu’il n’y aurait plus rien à apprendre... Pourtant des cas de figures de ce type, dans tous les domaines, nous en croisons de plus en plus souvent.
Certains à la lecture de certaines notes penserons qu’il y a moquerie, loin de moi cette idée car il s’agit juste, avec humour parfois je le reconnais, d’offrir de permettre à certains lecteurs une seconde lecture de ce livre ou juste de certains passages, à eux d’en décider. 
  

Chant neuvième – La complainte d’avril pourrissant.

 

Mais Dagda veille… l’agnelle, Jésus*, vient de nous trahir,

De gober nos amoureuses promesses faisant jaillir… entrailles

/ d’enfants,

De nos mères avec d’autres innocents. Des lambeaux entiers

De brouillard d’acier et de feu, des nuages frigorifiés,

Des pluies nauséabondes envahissent mon âme, J’ai la nausée.

De ma tripe nouée s’échappe des rubans de mutisme…

Que l’on me livre avec eux ; que l’on

M’abonne. DESIR ! : pouvoir oser CRIer. CRIer pour voir éclater

Le verre de ma tour de solitude. Ma demeure transpire…

Mes propres  suées d’angoisse. Je laisse le téléviseur muet.

Même que mon cœur de Gayant est aussi pauvre, sec

Qu’une vieille noix de l’année dernière ! À genoux,

Il y a des nuits d’oublis, le saviez-vous ?

Dont on se souvient vraiment même plus ! Même avant… 

Dès les prémisses des ouvertures des hostilités, ils désignent déjà,

Nomme dégâts collatéraux toutes cibles, interventions  chirurgicales

/ manquées. Avril pourrissant.


Brandir ma douleur à vivre aux côtés de la mécréante…

Je veux bien saigner sur l’ultime barricade à venir.

Je pleure, avril me fait vomir ma révolte comme quand

En mal de chance une jeune femme est trop enceinte…

Il y a, hurlants, des cerbères rouges pleins mes dents. 

                                     

Ils s’endimanchent pour verrouiller certains de leurs généreux 

/ voisins

Et toute les bonnes voix ; puis une autre, épineuse, solitaire

En appelle à ces familles incestueuses qui assassinent les nôtres…

                                                                                            

Mais le dragon rouge au cœur du train bleu veille.

 

En vers arithmonynes de 10 – le 30.06.2003.

 

*Ce prénom n’est pas facile à porter.

 

Notes :

Blodeuedd  : Ou Blodwen, signifie en gallois ‘née des fleurs’ ou encore ‘visage de fleur’. C’est une femme merveilleusement belle, créée par magie par Math et Gwydyon à partir de fleurs de chênes, de genêts et de reines-des-prés pour être l’épouse de Lleu… Elle trompe Lleu avec Goronwy, chasseur et seigneur de Goronwy et tous deux échafaudent un complot pour tuer Lleu… Mais Lleu ne meurt pas et s’envole sous la forme d’un aigle. Math et Gwydyon décident de venger Lleu et ils transforment Blodeuedd en hibou.

Dagda : Signifie dans la mythologie irlandaise : Le dieu bon. C’est un dieu sage, érudit et particulièrement versé dans l’art de la magie. Il est l’un des chefs des Tuatha De Danann. Il est également un puissant combattant et l’amant de Morrigane, la déesse de la guerre.


 

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