mercredi 30 décembre 2020

Chant 21 - Gwyllt sur le muret, à Amy Winehouse


Les Nouveaux Chants du Mabinogi
- Troisiéme saison -
 de Christian-Edziré Déquesnes  
                                                                             
Je tiens à m’expliquer sur l’ensemble des notes à la suite des Chants. Elles viennent directement en « illustrations », nous dirons complèmentaires, du Chant 27 qui s’adressent aux Khonorins mais aussi elles valent pour tout l’ouvrage. Moi-même, je suis, un Khonorins et j’ai beaucoup découvert, appris en composant ce livre. Nous sommes tous des Khonorins car nul ne peut prétendre tout connaître mais ce n’est pas grave si humblement nous savons le reconnaître. Par contre il est particulièrement fâcheux si à l’inverse on adopte la posture de celle ou celui qui saurait tout et qu’il n’y aurait plus rien à apprendre... Pourtant des cas de figures de ce type, dans tous les domaines, nous en croisons de plus en plus souvent.
Certains à la lecture de certaines notes penserons qu’il y a moquerie, loin de moi cette idée car il s’agit juste, avec humour parfois je le reconnais, d’offrir de permettre à certains lecteurs une seconde lecture de ce livre ou juste de certains passages, à eux d’en décider.


Chant vingt-et-un -  Gwyllt sur le muret

à Amy Winehouse.

 

Assise sur le muret, les jambes suspendues comme un point d’orgue. Au dessus de  

                                                                                 
La portée de l’horizon : voix silencieuses. Si… le ciel a pris ombrage et dans  

                                                                      

La soie tiède de ses paupières l’argent creuse. Pour mieux respirer, ses hoquets s' 

                                                                               

Eparpillent. Elle ose aller plus loin. Elle pense, en pleins et en déliés, l'esprit

                                                                                               

Taché du vent qui se dérobe derrière un judas. Vieillir sur la pointe de son

                                                                                           

Chevet malade. Ne plus rien reconnaître. On ne sait plus attendre. Les mots changent de

                                                                    

Trottoir. L’âpreté de sa vêture, le talon rouge étonné de ses chaussures farouches surveillent

                                                                 

L’arrondi solide du soleil, heures transparentes priant les chapelles négrières, blotties dans l'attente.

                                                            

Pourquoi refusent-ils la doucre clairière odorante ? Vivre un continent de cyclones. Que voulez-vous ?

                                                                

Que savez-vous encore ? Et encore respirer au balcon des barbelés fleuris-griffes, fendre l'

                                                                              

Or nègre. Êtes-vous dignes de tout ce que vous voyez ? Ecume fourbue des enfants

                                                                          

Métis. Que savez-vous d’elle ? Pourquoi ? Pourquoi dans l’huile carnassière : siècles d'esclavage ? 

                                                      

Pourquoi, dans les bouteilles de sables, manuscrits ? Pourquoi voler quelques miettes hésitantes ? Laissez-le faire,

                                       

Ne l’approchez pas ! Ventre sec comme une noix scellée. Pourquoi ? Pourquoi vivre dans une

                                                                   

Vitrine ? Un papillon a la conscience du soleil ; un calendrier unique. Laissez-là ! Laissez-là !

           

L’index vers le soleil ! Brûlures sans réponse sur les épaules lointaines. Où est-il ? 

 

Egratigné, le retrouver comme un lévrier de granit. ...Je recule, je glisse quelques pas vers

                                                                    

Moi-même. Mes doigts apeurés dans l’or nègre des mèches noires.Gwyllt se redresse,

                                                         

Bande l’arc de ses yeux «  …sans un homme dans l’ombre d’un autre. »

 

En vers arithmonymes de 15.

  

Note :

Gwyllt : Signifie sauvage en Gallois et aussi parfois utilisé comme prénom feminin.

 

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